Le propre de la musique, c’est que l’on peut découvrir des disques à tout instant. Il suffit d’un hasard, d’une rencontre, d’une soirée où l’on sait pas quoi faire, de quelqu’un qui propose d’aller voir un groupe… Et puis il y a ces groupes que l’on découvre parce que l’on connaît ces « quelqu’un », qu’ils y jouent, qu’ils y croient et qu’ils continuent, coûte que coûte à jouer, parce que pour eux, c’est là l’essentiel : jouer. Si cela se produit et que l’on vous parle de Cvantez, n’hésitez pas. Pas de presse, pas de radio, et pourtant… Et pourtant, c’est du bon !
Un trio guitare basse batterie qui tire son nom d’un morceau de Spoon. Et le chant… que dire du chant ? Cyrielle Martin dont la voix pourrait être comparée à celle de Cat Power (excusez du peu) se pose sur les guitares entremêlées d’Olivier Salaün et la batterie de Xavier Maloumian, tout en nuances n’hésitant pas à mélanger finesses techniques et efficacité brute.

Tigers est leur deuxième album. Douze titres qui commencent avec « Shade » qui donne le ton, le bon ton : une rythmique lourde, un riff de guitare entêtant et une voix ensorcelante. En deuxième morceau, celui qui donne son titre à l’album, « Tigers« , magnifique, un tube en puissance, tout en retenue, en tension perpétuelle que l’on aimerait entendre exploser à la manière du White Rabbit de Jefferson Airplane, mais dont la tension parvient à se maintenir jusqu’à la fin. L’album se clôture par « Lucretia« , superbe de mélancolie, qui pourrait être la parfaite bande-son d’un western désenchanté.

Tigers de Cvantez, en écoute ici : http://www.drunkdog-records.com/cantez_f.htm

Pour aller plus loin :

http://www.myspace.com/cvantezmusic