Découverte de la douce Mina Tindle, enfin lorsque je dis découverte c’est parce que j’ai fermé les yeux deux ans sur la déferlante d’une «prétendue folk» en France (à part peut-être une saisissante Alela Diane) et que pendant ce temps là Mina Tindle alias Pauline de Lassus parisienne d’origine espagnole, se faisait doucement une place auprès de Beirut et Cat Power, rien que ça. Eblouie par cette dernière, elle part à Brooklyn et se devine artiste, quand elle rentre en France elle veut enregistrer un album. Elle mettra plus de deux ans à le concocter et le résultat est stupéfiant.
14 morceaux parfaitement calibrés pour les dimanches après-midis coocooning qui me font mentir sur les pires amalgames jamais fait sur cette nouvelle folk. La voix est douce mais entrainante, les chansons sont des mélodies pop en puissance, les tentatives de chanter en français sont, contre toute attente, réussies : Demain clôt l’album avec raffinement ! L’album chanté en trois langues relèvent d’un travail aboutit et révèle une voix extraordinaire apparemment capable d’effectuer n’importe quelle modulation.
Taranta apparaît comme un projet de longue haleine explorant différents horizons avec une ligne continue extrêmement forte. Il est de ces projets travaillés, corrigés, perfectionnés, affinés, puis achevés : un bel album en résultat, peut-être parfois trop proche d’une Feist mais heureusement beaucoup plus intimiste.
Sa pop est exquise et sensuelle, sa folk est élégante. Une invitation aux voyages qu’il faut poursuivre en live face à une très grande, modeste, simple et intense Mina Tindle.
Et comme nous sommes en plein dans les préparatifs du Printemps de Bourges, n’oubliez pas que Mina Tindle sera à l’auditorium mercredi 25 avril aux côtés d’Ewert and the Two Dragons ainsi que Ben Howard, jolie affiche pour ce mercredi de festival.
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