Samedi. Des soucis de timing m’ont malheureusement privée d’une bonne partie de la prestation des Blonde Redhead. Bon, de toutes façons, on sait qu’ils sont bons (wink). The Streets, tête d’affiche de la journée, programmés sur la grande scène pour leur toute dernière date en France. Et oui, The Streets c’est fini, Mike Skinner prend sa retraite (il paraît qu’il veut faire du cinoche) en nous laissant un album mitigé pour ne pas dire très mauvais. Merde, je l’ai dit. Oui mais c’est pas grave parce que The Streets en live ça dépote. Enfin, dans mon souvenir. Une prestation un peu bâclée à mon goût où l’on s’est empressé de balancer les sons qui font danser sans vraiment faire très attention à la musique. Sur scène, Mike fait référence à leur dernier passage à St Cloud où ils avaient dû remplacer Amy Winehouse in extremis. Un show pour le coup mémorable.
Oui mais voilà, les références à Amy et les adieux ne suffiront pas à nous émouvoir et seuls mes cheveux sont mouillés par le déluge de ce début d’après-midi (je vous avais pourtant prévenus hier de mettre vos bottes et votre k-way). C’est un peu comme si il ne s’était rien passé et je compte bien sur la douceur de Keren Ann pour me réchauffer un peu. Gagné. Tout n’est peut être pas à prendre chez la chanteuse ( à mort l’harmonica) mais malgré quelques morceaux dans lesquels elle s’installe peut être un peu trop, c’est un concert de très bonne qualité. C’est une musique intelligente, qui touche plus ou moins tout le monde sans tomber dans la facilité et, grande surprise, on se surprend même à danser sur des versions pimpées de tracks d’ordinaire plutôt douces. A plusieurs reprises on se retrouve loin du studio et vous savez comme j’aime ça. Rien à dire si ce n’est qu’une fois de plus on aurait aimé que ça dure un peu plus longtemps et elle aussi, ça se voit. On va se consoler avec un aligot/saucisse…pas terrible, j’aurai mieux fait de manger jap et ce ne sont pas Rebeka Warrior et Mitch Silver qui diront le contraire.
Honte à moi, je ne suis pas allée voir les Arctic Monkeys mais Sexy Sushi, c’est plus original. Mouais enfin, ils tournent avec le même show très efficace depuis plusieurs années ce qui est un peu moyen quand on connaît leur discours du « on essaye de plaire à personne ». Les gars c’est loupé, vous avez fait plusieurs abonnés ce soir prêts à se vautrer sur scène pour se dénuder à la moindre occasion et, quoi qu’on en dise, c’est plutôt rigolo et ça change du rock. Rien de mieux qu’un festival spécialisé sur un genre musical pour se rendre compte que ce n’est pas la créativité qui prime chez certains (et je ne parle pas que de Wu Lyf!) et du coup l’hétérogénéité de l’évènement en prend un coup. Au moins avec Sexy Sushi, ce n’est pas à l’ordre du jour. Le jour et la nuit, au premier sens du terme pour achever ce samedi soir, avec la performance visuelle d’Etienne de Crécy et son désormais Beats’n’Cubes, qui parle de lui même. A voir.
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